Un séjour pas comme les autres
Cracovie, Pologne. Mais surtout, Auschwitz…
Prendre la direction de Cracovie dans le cadre d’un voyage mémoriel est bien plus qu’un voyage scolaire. Il est un devoir que chaque citoyen, à l’heure où s’éteignent un à un les derniers témoins de la Shoah, devrait effectuer.
Les 40 élèves de 3ème, accompagnés de tous les professeurs d’Histoire Géographie du collège, l’ont bien compris : leur dignité et leur respect lors des visites ainsi que le ressenti qu’ils ont exprimé en témoignent.
C’est en effet très dur de voir un amoncellement de chaussures ou de valises, lorsque celles-ci marquent la fin du voyage. Voyage vers l’enfer, l’inhumain, l’indicible… C’est très dur de voir une montagne de cheveux. Cheveux de femmes coupés, sans doute un instant avant que celles-ci n’agonisent dans les chambres à gaz.
C’est très dur.
Et pourtant, ce séjour, évidemment riche en émotions, a été pour nous inoubliable. Inoubliable et tellement important ; comme une étape de vie.
Une élève, au retour de la visite, écrit ce message : « Je prends conscience aujourd’hui que j’appartiens à une Humanité qui a été capable de produire ça. J’ai honte… »
Des mots simples et forts à la fois.
Ce voyage nous a permis aussi de découvrir la magnifique ville de Cracovie.
Cracovie, sous le soleil. Ville colorée, riche ; tout à fait plaisante et agréable, à l’incroyable patrimoine historique et religieux, comme peuvent l’être les villes de l’Est de l’Europe. Nous avons arpenté la Cracovie juive, le ghetto, visité une synagogue, un musée. Mais aussi le château de Wawel avec la cathédrale et sa nécropole royale ; la basilique Notre Dame et l’université. Nous avons escaladé le clocher de la cathédrale et touché la cloche du roi Sigismond, datant de 1521… il paraît que cela porte bonheur !
Mais ce voyage fut aussi inoubliable pour ce que nous avons vécu ensemble. Avec les élèves, entre nous, et les élèves entre eux. Des moments de convivialité, des temps libres et de beaux moments de partage.
Merci à tous.
Terminons en citant cette phrase gravée dans les 23 langues d’origine des déportés, sur le monument international des victimes du camp d’Auschwitz-Birkenau :
« Que ce lieu où les nazis ont assassiné un million et demi d’hommes,
De femmes et d’enfants, en majorité des Juifs de divers pays d’Europe,
Soit à jamais pour l’humanité un cri de désespoir et un avertissement »
L’ensemble des professeurs d’Histoire Géographie du collège SLSB